— Fragments Alphabétiques —
Un alphabet se définit comme un ensemble de signes graphiques, disposés dans un ordre conventionnel, et servant à transcrire les sons d’une langue.
À la fin des années 90 Olivier SWIZ, adolescent, couvre ses premiers murs de lettrages à la bombe. Rapidement ses lettres se transforment en dédales géométriques s’inspirant de l’environnement urbain dans lequel il évolue et bousculant aujourd’hui notre perception de l’espace. Olivier SWIZ ne se contente pas de confronter les formes et les couleurs, il construit une géométrie précise dans laquelle il intègre volontairement des perspectives contradictoires, soulignant ainsi les espaces par des jeux de textures, de dégradés et de volumes.
Son oeuvre l’emmène régulièrement aux quatre coins du monde (Corée du Sud, Maroc, Etats-Unis, Inde…) et c’est au contact de cultures fortes et différentes qu’il nourrit son vocabulaire artistique depuis plus de 20 ans. La découverte d’un pays dont on ne maîtrise pas la langue passe dans un premier temps par l’observation de sa représentation graphique. Inconsciemment Olivier SWIZ accumule depuis des années une sommes d’informations qu’il retranscrit progressivement dans son propre langage abstrait. Un alphabet en volume constitué de lignes, de formes et de matières.
Olivier SWIZ propose à travers l’exposition « Fragments Alphabétiques » une immersion dans son langage. Chaque oeuvre s’apparente ainsi à une lettre qui peut selon chacun se lire seule ou en association à une ou plusieurs autres. Un ensemble de caractères, de graphèmes que l’artiste fait cohabiter avec des structures peintes de format plus important pouvant s’interpréter comme une somme de ces fragments au sein d’une même oeuvre. Olivier SWIZ compose un langage évolutif résolument tourné vers une abstraction multiculturelle.